mardi 12 août 2008

Plus c'est dur plus c'est dur

Bonjour tout le monde,

je sais que vous attendez depuis longtemps ce récit....



Ainsi la semaine dernière, comme vous le savez sans doute, était programmé sur mon agenda l'escalade du Mont-Fuji!!
Histoire de corser le tout, cette ascension était prévu de nuit pour pouvoir voir le soleil se levé au sommet.

Tout d'abord quelques chiffres:
-Avec 3776 mètres, le Mont-Fuji est le point culminant du Japon
-Le volcan a connu sa dernière éruption en 1707
-Chaque année, le nombre de visiteurs gravissant le Mont-Fuji est estimé entre 100 000 et 200 000 personnes
- Le départ de l'ascension se situe à environ 2 300 mètres d'altitude
-L'ascension dure entre trois et huit heures
-La descente dure entre deux et cinq heures

Comme je le disais l'ascension était prévu de nuit, ainsi nous arrivons en bus à la dernière station vers 20 heures afin de nous restaurer et de nous préparer. Sandwich, fruits, quelques bonbons...
On enfile les chaussures et la tenue du professionnel avec la lampe sur le front, on n'oublie pas les étirements et c'est partit pour 1500 mètres de grimpette.


Le début de l'ascension est plutôt facile car en descente et quand la pente se décide à monter, elle le fait doucement. Ainsi à condition de ne pas présumer de ses forces, le début de l'ascension est un bon petit échauffement.

Il s'est écoulé 30-45 minutes, nous voilà arrivé à la première station, en fait c'est la sixième sur le schéma juste au-dessus. Photo, bonbon, eau et derniers ajustements de l'équipement, nous sommes à 2390 mètres et les choses sérieuses vont commencer.

Comme vous pouvez le voir sur schéma, il y a une grande distance entre la sixième et septième station. Finalement ce n'est pas très grave car encore une fois la monté y est très progressive, la route est assez large, le revêtement agréable avec son mélange de terre et de pierre. Cette partie est une randonné agréable.
Pendant ce temps on admire le paysage, les villes illuminés au pied et quelques lumières que l'ont voit (très) au-dessus de nous sur le versant.

boum, boum, boum...

Tiens!! Il y a un feu d'artifice dans la ville en contre-bas, c'est bien la première fois que je vois un feu d'artifice dans haut. Petit rappel a ceux qui trouve que les gens ressemble a des fourmis vu du haut de la Tour Eiffel, ici on est près de 10 fois plus haut (321 mètres contre environ 3000).

A partir de maintenant je n'ai absolument plus aucune notion du temps qui passe et encore moins de l'endroit où je me trouve dans l'ascension. Je n'avais pas la carte sur moi se jour là.

A vrai dire mes seuls points de repères dans ma progression sont les lumières que je vois au-dessus et qui sont les stations 7, 8 et 9. A ce moment je pense que c'est le sommet et c'est une grave erreur de ma part.

On se rapproche progressivement de la station 7 quand, 100 mètres en-dessous à peu près, le terrain change de physionomie. La terre fait place aux blocs de roche et l'escalade remplace la randonné...

Autant le dire tout de suite c'est le début de la souffrance. Le chemin est difficile entre les stations et on commence à voir des gens, qui ont l'air vraiment fatigué, arrêtés sur le côté. Mais le pire reste à venir...

photo à la huitième station

Le pire est quand vous avez dépasser la station 9. La fatigue est vraiment présente, le froid viens joyeusement se mêler à la fête et le terrain est toujours aussi difficile dans cette nuit noir. Par contre le ciel est vraiment magnifique, je profite pleinement de la vue; loin de la pollution lumineuse de la mégalopole Tokyoïte.

Il n'y a que 300 mètres de dénivelé entre le sommet et la dernière station, mais on prend un sacré coup au moral quand on dépasse cette dernière. En effet, le sommet et sa petite lumière parait si loin, si inaccessible, presque un rêve. Ou un cauchemar...

Et là on voit des gens dormir à même la montagne, j'avoue que sur le coup je les comprenais les pauvres. A partir de ce moment j'ai commencé à adopter mon propre rythme de monté, plus rapide que mes accompagnateurs, en les attendant régulièrement. Tout de suite, cela a été plus facile.

LE sommet, enfin!!!

PHOTO


Et voilà pour aujourd'hui, à demain pour la suite...

PS: Si vous voulez quelque chose du Japon j'attends les listes.

PS2: Cédric, il me faudrait une photo de Capitaine Flam, car à part qu'il "n'est pas de notre galaxie", je connais pas... (trop jeune dsl)

PS3: si vous cliquez sur les photos, elles s'afficheront en plus grand...

4 commentaires:

cedwood a dit…

...et médaille d'or de montée du fuji : alex lieury ! :)

alex, pour voir le capitain Flam (ou captain Future), qui vient bien d'une autre galaxie, arf :)

http://www.capitaineflam.free.fr/trousse/Gifs/capitaine_flam1.gif

http://www.capitaineflam.free.fr/Produits_derives/figurines/figurines_resine2.jpg

Anonyme a dit…

Bravo Alexandre! Merci pour le plan, les photos.. On s'y croirait!! une chose seulement me préoccupe.. dis moi comment on peut faire une ascension en descente.. (voir passage entre station 6 et 7). En tout cas, je suis très impressionné(e) par l'exploit.. presque le K2.. j'attends, comme tout le monde (Renée n'est pas la dernière..), la suite avec impatience..
A bientôt!
M

PS : As tu prévu d'autres exploit sportif? Et aussi, qu'est ce que tu penses des JO ? (et de Bolt par exemple!)

tifschne a dit…

je suis d'accord avec maman pour l'histoire de monter en descente?

Anonyme a dit…

Aussi, je me demande si c'est dur de respirer à 3776 m et si l'on peut dormir en haut, dans la bouche du volcan..!! il semble sur le plan, qu'il y ait quelques constructions (maisons, ou abris). Est-ce que tu l'as fait?

Vivement la suite!

M